Sports collectifs, des quotas illégaux de nationalité

Dans un article publié ce jour par Médiapart, Agir pour l’égalité rend public un rapport intitulé :« Rapport sur la réglementation française des sports collectifs : des quotas illégaux de nationalité »
Alerté à l’origine par une victime de discrimination dans le basketball amateur, qui ne pouvait pratiquer ce sport en raison de quotas imposés de nationalité, l’association Agir pour l’égalité a décidé de mener une large investigation de l’état de la réglementation sur ce sujet dans les sports collectifs.

Dans ce rapport Agir pour l’égalité révèle l’existence de quotas fondés sur la nationalité dans les fédérations de sports collectifs à l’encontre des joueuses et des joueurs professionnel.les et amateurs/trices. En sus de la Fédération de basketball, l’association dénonce également les réglementations des fédérations de football, de handball, de volleyball et de rugby.

Pour Loïc RIGAUD, responsable d’Agir pour l’égalité, « Il s’agit d’un véritable système discriminatoire mis en place volontairement par les fédérations pour limiter l’accès des étrangers aux sports collectifs aux niveaux amateurs et professionnels. Ce rapport met en avant une nouvelle fois les pratiques des fédérations sportives en contradiction totale avec la réalité que vivent des milliers de sportifs et de sportives chaque jour : le respect de soi, de ses partenaires, de ses adversaires et des règles ».

Agir pour l’égalité dénonce la logique des fédérations, qui, au lieu d’encadrer le modèle économique des clubs pour maintenir l’équilibre des compétitions, s’attaquent aux sportifs directement. Une fois des quotas fondés sur la nationalité mis en place, il est facile de l’étendre à d’autres critères. C’est d’ailleurs ce qu’a fait la Fédération de Basket en instaurant une réglementation plus restrictive pour les compétitions féminines. Le nombre de joueuses étrangères est ainsi limité a une par feuille de match contre deux pour les compétitions masculines.

C’est pourquoi Agir pour l’égalité demande au préalable à toute discussion la suppression des quotas discriminatoires et la suppression des critères de sélection fondés sur la nationalité. L’association demande ensuite aux fédérations et au ministère des sports de travailler avec les instances européennes pour trouver des solutions respectueuses de la législation. En l’absence de réactions appropriées, l’Association se réserve le droit d’attaquer ces réglementations devant les tribunaux compétents.