Crest : Insultes racistes et diffamation entre voisins

Au mois d’Août 2014, Monsieur Nadir Rachti(*)  se présente à la brigade de gendarmerie de la ville de Crest dans la Drôme (26) pour y déposer plainte au nom de sa famille contre Madame Vanessa Nouillet(*), sa voisine, après une série d’insultes raciales mais également pour diffamation.

Ayant à plusieurs reprises appelé la police afin de reprocher des faits considérés comme « totalement faux » par Monsieur Rachti, une plainte a été déposée en Juillet 2014 par la dite voisine.

Souhaitant contester officiellement les dires de sa voisine, Monsieur Rachti, considérant que lui et sa famille subissait un réel préjudice quotidien,  a donc décidé de porter plainte à son tour avec l’appui de nombres de ses autres voisins en tant que témoins (une dizaine environ).

Monsieur Rachti raconte alors à l’officier de gendarmerie son histoire.

 » Le 20 Août 2014, dans l’après-midi je me trouvais dans le jardin de Madame Nouillet en compagnie des membres de ma famille. Nos jardins sont mitoyens et il n’y a pas de séparation. Ma voisine se trouvait également dans son jardin avec sa petite fille. A un moment elle s’est exprimé en ces termes :  » D’ailleurs il va pleuvoir (…) on va monter, j’en ai marre des arabes. » Un peu avant cet incident, Madame Nouillet avait dit à mon épouse que nous étions tous des voleurs. »

 » Une de nos autres voisines Madame Varsen (âgée de 88 ans environ) a entendu de la bouche de Madame Nouillet que cette dernière voulait nous faire expulser de France. Madame Nouillet ne m’a jamais adressé ces propos directement, ils m’ont été rapportés. »

Madame Varsen n’est pas la seule dans cette affaire à avoir voulu apporter son soutien à la famille Rachti, en effet une dizaine des résidents de l’immeuble ont également souhaité apporter leurs dépositions pour appuyer le dossier. Madame Nouillet est considérée par bon nombre des gens du quartier comme étant méchante, désagréable et tout simplement raciste. Il était donc normal que l’immeuble se mobilise aussi dans le cadre de cette affaire dont tous furent témoins à un moment ou à un autre.

A la fin de son entretien avec l’officier de gendarmerie Monsieur Rachti déclare :

 » Avec toute cette histoire je me sens victime de harcèlement de la part de ma voisine, elle cherche à me nuire ainsi qu’à ma famille. Je me sens déprimé et fatigué, il en va de même pour ma femme qui ne cesse de pleurer. Nous ne sommes pas allés voir de médecin mais j’irai en consulter un et je fournirai un certificat médical si un éventuel trouble m’est diagnostiqué et qui résulterait du comportement de Madame Nouillet. »

A la suite d’un procès, la décision est tombée, Madame Nouillet a été condamné à 400 euros d’amende et une peine de 18 mois de prison avec sursis. Cela signifie donc que si de tels faits venaient à se reproduire la famille Rachti serait en droit de faire appel à la police et Madame Nouillet serait incarcérée.

Le Centre pour l’égalité – SOS Racisme Rhône ne peut que se réjouir de cette victoire et espère que la famille Rachti pourra désormais retrouver le calme et la sérénité auxquels elle a pleinement droit.

(*)Tous les noms cités dans cet article sont des noms d’emprunt par soucis d’anonymat à la demande des victimes