La Marche 2.0, c’est parti !

Le 15 octobre 1983, une vingtaine de personnes, certaines originaires du quartier des Minguettes, partaient dans l’indifférence générale de Marseille après le meurtre raciste d’un enfant de 13 ans. A leur arrivée à Paris, 100 000 personnes se réunissaient autour des marcheurs, devenus des symboles de la lutte pour l’égalité et contre le racisme.

Concernant la précarité et les discriminations peu de choses ont changés dans les banlieues depuis la « marche des beurs » de 1983.

Parti du quartier des Minguettes à Vénissieux (banlieue lyonnaise) ce samedi matin,  la marche va traverser une bonne dizaine de villes avant d’arriver à Paris, le 31 octobre pour un rassemblement à 14 heures place de la Bastille.

Une quarantaine de personnes de toutes les couleurs et même des Français ruraux se sont réunis Samedi 17 Octobre afin de relancer cette marche hautement symbolique. Une façon de dire que l’exclusion n’est pas seulement ressentie dans les quartiers populaires aujourd’hui, mais aussi dans les campagnes. Derrière une banderole « Marche citoyenne des quartiers populaires », d’autres anciens marcheurs de 1983 ont rejoins la marche lors de son passage place Bellecour, au coeur de Lyon. Le prêtre Christian Delorme, figure phare de la marche de 1983 surnommé le « curé des Minguettes », était là aussi, « par amitié ». Mais lui, contrairement à Arbi Rezgui militant de la première heure, ne dirait pas que depuis 32 ans, rien a changé.

La société a changé. Il n’y a plus les mêmes violences et meurtres qui existaient dans les années 80″, mais « c’est vrai que la stigmatisation des gens des banlieues s’est aggravée ».