Accéder à un logement : encore des discriminations à combattre.

Selon les résultats publiés le 15 décembre de l’étude réalisée par le CNRS, il est plus difficile pour Mohammed Chettouh d’obtenir un logement que Sébastien Petit.

Un testing mené dans 50 villes en France a dévoilé les discriminations qui persistent encore dans le domaine de l’immobilier. Huit membres du laboratoire du Travail, emploi et politiques publiques (TEPP) se sont fait passer pour des candidats aux noms et profils divers : Sébastien Petit, Frédéric Rousseau, Kévin Durand, Mohammed Chettouh, Mounir Mehdaoui, Karim Benchargui, Nordine M’Barek, Désiré Sambou et ont répondu à plus de 5000 annonces pour chacun de ces personnages.

« Nous trouvons d’importantes discriminations selon l’origine qui pénalisent les candidats signalant par leurs noms et prénoms une origine maghrébine ou une origine africaine »

L’étude révèle que Chettouh a 26% moins de chances que Petit pour accéder à un logement, qu’elles proviennent d’une annonce de particuliers ou d’agences immobilières. Sambou ne reçoit que 9,44% de réponses positives, soit 32,5% de chances en moins que Petit. Les raisons réelles de cette discrimination sont encore méconnues pour le moment. Mais il est tout de même important de souligner que cette discrimination liée au patronyme et aux origines restent très fortes notamment dans 10 villes : Limoges, Orléans, Amiens, Béthune, Caen, Le Havre, Valenciennes, Avignon, Perpignan et Nancy. « Des explorations plus approfondies sont nécessaires pour mettre en évidence les déterminants des discriminations dans l’accès au logement dans ces villes », d’après l’un des chercheurs.