Tabous homophobes en Tunisie, triste réalité

Le 23 Septembre 2015, un jeune étudiant de 22 ans à été condamné à un an de prison à Sousse pour « relations homosexuelles ». Cet étudiant connu sous le pseudonyme de « Marwan » a en effet été convoqué par la police tunisienne à la suite du meurtre d’un homme à Sousse. Niant les faits, le jeune homme a pourtant avoué avoir eu des relations sexuelles avec la victime. Vérité qu’il fut forcé d’avouer sous peine d’être accusé par la police du meurtre lui-même.

Après avoir subi un examen anal forcé pour attester de sa pratique de la sodomie, l’histoire du jeune « Marwan » a suscité l’émotion au sein des associations LGBT de Tunisie, des groupes de plus en plus actifs depuis l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement dit plus progressiste.

Une campagne en ligne a été lancée dans la foulée demandant notamment l’abrogation de ces examens anaux qui, selon le Ministre de la Justice Mohamed Salah Ben Aissa lui-même, vont à l’encontre du droit à la vie privée et du respect de l’intimité. Le ministre plaide d’ailleurs pour l’abrogation de cette pratique et la dépénalisation des relations homosexuelles en général.

Les groupes de soutiens aux populations LGBT de Tunisie doivent se saisir pleinement de cette affaire afin de profiter de cette nouvelle dynamique positive qui semble se construire dans le pays, pour faire évoluer le discours autour de l’homosexualité.

Ce cas ne reste malheureusement pas isolé, beaucoup d’homosexuels et de transsexuels sont encore aujourd’hui en Tunisie, victimes de harcèlement, de discriminations, d’arrestations arbitraires voire pire.