Simone Veil (1927-2017)

« Ma revendication en tant que femme c’est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m’adapter au modèle masculin »

Simone Veil née Simone Jacob, est née le 13 juillet 1927 à Nice dans une famille juive. En 1944, sa mère, sa sœur Madeleine et elle sont déportées à Auschwitz puis à Bergen-Belsen. Sa mère n’y survit pas. Son autre sœur Denise, résistante, est déportée à Ravenbrück, puis rescapée. Son père et son frère, déportés en Lituanie, ne sont, quant à eux, jamais revenus.

A la fin de la guerre et de retour en France, Simone entreprend des études de Droit et entre dans la Magistrature en 1957. C’est en 1974 que sa carrière politique décolle. Elle est nommée Ministre de la Santé, dans le gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Elle devient célèbre en faisant adopter, en 1975, pour des raisons de santé publique, la « loi Veil », qui légalise le recours à l’IVG et qui lui a valu de nombreuses insultes de la part, notamment, de son propre camp.

Entre 1979 et 1982, elle devient la première Président du Parlement Européen élue suffrage universel. Puis sous le gouvernement d’Edouard Balladur en 1993, elle devient Ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville. Entre 1998 et 2007, elle siège au Conseil Constitutionnel.

Elle est également Présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah de 2000 à 2007 et membre du conseil d’administration de l’IFRI (Institut Français des relations internationales). Elle est élue en 2008 à l’Académie française.

Aujourd’hui, de nombreux établissements scolaires portent  son nom mais aussi l’hôpital public d’Eaubonne. Le député-maire de Nice a également décidé nommer une nouvelle avenue créée au sein de la technopole Nice-Méridia en son nom. En région Auvergne-Rhône-Alpes également, plusieurs établissements scolaires publics portent son nom comme à Châtillon et Saint-Priest-en-Jarez.

Simone Veil décède le 30 juin 2017 à Paris.

Simone Veil et son projet de loi relatif à l’IVG