Le coût de la discrimination au travail.
A Agir pour l’Egalité on effectue régulièrement des testings, notamment pour juger de critères discriminatoires à l’embauche. En février 2016, cela nous avait amené à déposer plainte contre une grande marque de prêt-à-porter. La personne en charge du recrutement avait en effet affirmé à une jeune femme noire que le poste de vendeuse pour lequel elle avait postulé était pourvu, alors que, lorsqu’une membre de notre équipe (une femme blanche) avait proposé son CV quelques jours plus tard, on lui avait immédiatement demandé ses disponibilités et la date à laquelle elle pouvait commencer. Un exemple parmi d’autres des discriminations qui corrompent de manière insidieuse les dynamiques du marché de l’emploi.
Un récent dossier sur ce sujet vient prendre à rebours nos idées reçues face aux pratiques discriminatoires. En effet, si l’on admet souvent qu’il s’agit de procédés condamnables, tant juridiquement que moralement, l’étude remise à Myriam El Khomri par France stratégie a permis de montrer qu’il s’agissait également d’un manque à gagner pour les employeurs.ses :
Alors pour celles et ceux qui ne sont pas déjà convaincu.es par l’argument de la justice sociale (on ne vous félicite pas !), et pour les capitalistes forcené.es, on espère qu’il s’agira là d’une occasion de revenir sur leur position. Le journal de 20h de France 2 a diffusé, à la suite de cette étude, un court documentaire dans lequel interviennent notamment les membres de SOS Racisme pour illustrer par le testing et par l’exemple d’une entreprise, cette idée.
Discriminations au travail : un coût pour les entreprises
On vous incite également à aller voir la campagne lancée par la CGT des cadres via le hashtag ViedeMere sur twitter. C’est, bien sûr, très drôle à lire, mais le rire nous laisse quand même avec un arrière-goût de scandale.
#VieDeMere entendu de mon ex cheffe « on gère plusieurs cas sociaux comme toi, des femmes seules avec enfants » #garce
— Chlorophyle (@Chlorophylienne) 3 octobre 2016
2012
MOI : suis enceinte
PATRON : Quoi ?? On n’a jamais discuté de votre arrêt de la contraception, vous me prenez en traitre !! #viedemère— Fille de Champagne (@Fille2Champagne) 4 octobre 2016
Mon patron à ma deuxième grossesse : « vous comptez repeupler la Terre? ». Il a 5 enfants…#VieDeMere
— BBabs (@barbara84live) 5 octobre 2016
J’annonce mon divorce à mon chef qui me dit q si je continue de bosser je vais détruire la vie de mon fils #VieDeMere
— Dame Gaut-Gaut (@damegautgaut) 4 octobre 2016
Un peu de lecture sur le sujet pour les plus motivé.es :