La « radicalisation » : de quoi on parle ?

La radicalisation, c’est le grand mot de l’actualité, et tout le monde est contre.

Avec les élections présidentielles et législatives de 2017 qui se préparent, les politiques s’emparent du sujet de manière plus ou moins heureuse. Mais surtout, pas d’amalgame, nous répète-t-on ad nauseam, comme si cette parole magique suffisait à se dédouaner par avance de tout discours raciste ou anti-musulman.

 

On a même pu voir des articles au contenu hallucinant fleurir sur internet. Pas de doute, la théorie du grand remplacement a le vent en poupe et donne matière à de nombreuses déclarations alarmistes qui feront frémir dans les chaumières. Mais avant d’aller harceler les femmes voilées ou brandir une tête de porc face à son voisin musulman,  arrêtons-nous un instant sur ce qu’on entend par ce mot. Pour ce faire, pourquoi ne pas aller écouter les analyses de Gérald Bronner, sociologue professeur à l’université Paris-Diderot, auteur d’un livre sur le sujet : La Pensée extrême : Comment des hommes ordinaires deviennent des fanatiques ? Il était l’invité d’Ali Baddou sur France Inter le vendredi 16 septembre :

On a apprécié son approche sans naïveté mais nuancée de la question, qui lui redonne la profondeur qu’elle n’aurait jamais du perdre :

La radicalisation est un objet tellement complexe qu’il ne se laisse pas aborder par des explications simples [comme] le milieu social, le chômage.

Si le sujet vous intéresse, on vous propose d’aller voir ces deux liens, où vous pourrez trouver en replay les émissions en question ainsi que des extraits d’interview :

https://www.franceinter.fr/emissions/le-7-9/le-7-9-22-janvier-2016

https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-d-ali-baddou/l-invite-d-ali-baddou-16-septembre-2016