Agir pour l’Egalité, signataire du communiqué du Collectif pour l’Egalité

Dans le cadre des Etats Généraux de la bioéthique, nos organisations ont le plaisir de vous convier à un débat politique :

Transparentalité, homoparentalité : quels modes de procréation pour les minorités sexuelles ? » 
Vendredi 27 avril à 19 h 30
Mairie du 1er arrondissement
2, Place Sathonay, 69001 Lyon

Lancés le 23 janvier 2018 par le gouvernement d’Emmanuel Macron, les « Etats généraux de la bioéthique » prévoient l’organisation de débats rassemblant aussi bien des citoyen.ne.s que des expert.e.s (sociologues, scientifiques etc.) et des militant.e.s du monde associatif ou de « courants religieux ».

La plupart des débats, qui abordent les questions liées à PMA et à la GPA, ont été pris d’assaut par les militant.e.s de la Manif Pour Tous, venant en surnombre monopoliser la parole et empêcher l’expression des personnes concernées par le sujet.

Avec des propos extrêmement violents envers nos familles, ces échanges ont été le lieu d’une diffusion massive de propos homophobes, lesbophobes, et sexistes. Ces propos rappellent ceux exprimés dans la rue et les médias en 2013 lors du projet de loi pour l’ouverture du mariage à tous les couples qui avait entraîné une recrudescence des violences à l’égard des personnes LGBTI.

Face à une consultation nationale largement préemptée par des militant.e.s réactionnaires, il est nécessaire que toutes les personnes LGBTI se réapproprient ce débat.

L’autre problème de cette consultation nationale réside aussi dans le choix fait, par le gouvernement, de placer l’accès aux droits et l’égalité sur le plan de l’éthique. Ce choix n’est pas anodin : il participe à ce climat délétère qui permet à des mouvements réactionnaires de s’emparer de cette question en l’abordant uniquement par le prisme du jugement moral.

C’est pourquoi, le 27 avril 2018, nos organisations souhaitent proposer un temps d’échanges qui permettra de penser la PMA et la GPA comme des enjeux politiques qui, aujourd’hui, nous interrogent et parfois nous divisent.

Nous ne souhaitons pas orienter préalablement le débat qui doit naître de notre rencontre mais pouvoir réellement questionner ce que représente l’accès à ces droits. Que signifie concrètement l’ouverture de la PMA à toutes les femmes ? Qu’impliquerait le fait d’avoir recours à la Gestation pour autrui ? Quels droits et accès à la procréation et à la parentalité pour les personnes transgenres ?

Même s’il n’y a pas de consensus aujourd’hui sur ces questions entre les associations défendant les personnes LGBTI et/ou féministes et les organisations syndicales et politiques et même entre les personnes qui composent ces différents mouvements, nous devons nous en emparer et les repolitiser.

Nous devons ainsi revendiquer que les positionnements politiques sur les modes de procréation des minorités sexuelles reviennent en premier lieu aux minorités sexuelles qui doivent être prises en compte en priorité.

C’est pourquoi ces rencontres du 27 avril feront se croiser des témoignages de personnes LGBTI, le point de vue de professionnel.le.s du droit et de la santé et les analyses politiques de militant.e.s. Un temps d’échange avec le public permettra à toute personne de témoigner et/ou de poser des questions afin que nous puissions collectivement faire avancer notre réflexion et nos positionnements respectifs mais aussi, nécessairement, nous informer.

Pour plus d’informations sur le débat : https://www.centrepourlegalite.org/event/transparentalite-homoparentalite-quels-modes-de-procreation-pour-les-minorites-sexuelles/?instance_id=1818